Chaque œuvre est unique et emprunte de données multiples d’informations à découvrir et considérer.

Une partie de l’histoire des objets et du mode de vie des populations du passé a été imprimée dans les matériaux à l’échelle élémentaire et moléculaire, témoigne Martine Regert, du Centre d’études Préhistoire, Antiquité.

Avec des méthodes de plus en plus sophistiquées, la chimie arrive à faire parler les objets du patrimoine, que ce soit sur des pratiques culturelles disparues, sur le savoir-faire d’un artiste ou sur les transformations subies par une œuvre au cours du temps. Des données aussi précieuses pour les scientifiques que pour les restaurateurs et les conservateurs.

Connaître la nature de l’objet

Le premier objectif du restaurateur d’oeuvre d’art est de connaître la nature de l’objet. C’est à dire définir  l’équilibre chimique, physique et mécanique de l’oeuvre afin de la conserver puis restaurer tout en préservant  l’histoire de l’objet.

Le relevé de tests et multitudes d’informations notés, des mesures vérifiés à l’aide d’outils scientifiques (analyse des réactivités chimiques, analyse des pigments, analyse de la couche picturale, analyse du vernis, analyse du support, constat des interventions de restaurations préalables et analyse des indices de fragilisation en l’état et en cours d’évolution…) permettent d’orienter les interventions nécessaires à appliquer.

La composition des matériaux organiques, comme le bois pour les icônes, la toile, certains pigments minéraux et végétaux doivent êtres étudiées.

Le discernement entre les parties originales de l’œuvre et les parties altérées ou rajoutées est indispensable pour choisir la façon dont on va la restaurer.